La règlementation textile en IRAN
La signature d’un accord international
Le 14 juillet 2015 a été signé le « Plan d’action global commun » entre l'Iran et le groupe 5 + 1 (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne sous l'égide de l'Union européenne). Ce plan consiste pour la communauté internationale à s’assurer que l’Iran démantèle ses installations lui permettant d’acquérir l’arme nucléaire, tout en lui laissant la possibilité de poursuivre ses activités nucléaires civiles. En échange, les sanctions économiques sont progressivement levées à partir du mois de janvier 2016.
La remise en cause de l’accord ?
Durant sa campagne le candidat Trump avait annoncé qu’il reviendrait sur l’accord s’il était élu. Toutefois, il lui sera « compliqué » de sortir ou de renégocier le texte, car cela violerait le droit international et ignorerait l’opposition des autres états. Le président iranien, Hassan Rohani, a d’ailleurs affirmé que le président Trump ne pourrait pas revenir sur le texte de Vienne, car il « a été entériné par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU et ne peut pas être changé par la décision d'un seul gouvernement ».
Le secteur du textile
En avril 2016, l’Italie par l’intermédiaire du « National Textiles and Fashion Association Sistema Moda Italia (SMI), a signé un accord avec le « Tehran Garment Union » (TGU) dont le but est de faciliter les démarches des entreprises italiennes pour obtenir l’autorisation de vendre sur le sol iranien. Cependant, se développer en Iran n’est pas chose aisée du fait des incertitudes politiques, du manque d’infrastructures de distribution des produits, des tarifs élevés et des restrictions bancaires. En effet, pour le moment les banques étrangères ne sont pas implantées et cela peut poser des problèmes pour les transactions. Enfin pour des marques dont l'image est primordiale, les infrastructures doivent offrir un environnement adapté. Ce sont donc, les entreprises de luxe qui les premières se sont installées : Roberto Cavalli ou Versace.
De leur côté les marques de luxe françaises ne se ruent pas sur l’opportunité persane. Chanel, Christian Dior Couture, Hermès ou Kering, propriétaire de Gucci, tous disent leur intérêt mais aussi leur réserve, à court terme du moins. Leur stratégie relève donc plus du « wait and see ». À ce jour, seules les maisons Longchamps et Lalique ont annoncé leur projet de nouer des partenariats avec des distributeurs iraniens, sans envisager l’ouverture de boutiques.
L’étiquetage des produits du textile-habillement, l’ISO 3758 et les symboles du GINETEX
Concernant l’étiquetage des produits textiles, il faut savoir que la taille, les précautions d’entretien et la composition sont des mentions obligatoires. Le standard ISO 3758 :2012 est reconnu et accepté en IRAN et donc le pays autorise l’usage des symboles d’entretien du GINETEX.
Sans oublier que l’étiquette doit être entièrement rédigée en persan. Il est donc essentiel de travailler avec un importateur local disposant d’une licence spécifique et prenant la responsabilité de l’entrée sur le marché des produits. Jusqu’à présent, les étiquetages ne sont pas apparus comme un point de blocage particulier.
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